Réflexion au vent [solo]

Administratrice

Ça ne pouvait pas être pire que maintenant… J’avais atteint l’apothéose là… Même avant je n'étais pas comme ça, si brutale, si arrogante… Je ne savais plus quoi faire. M’isoler de la société et faire en sorte de ne déranger plus personne ? Ou rester à l’internat et faire comme d’habitude, mine de rien, mais ayant perdu un ami, parmi le peu que j’ai. Le peu de confiance que j’ai obtenu… Je me mis à soupirer. Un soupir perdu dans les bourrasques de vent de la falaise où je m’étais assise, sur le bord, admirant les vagues en dessous, le paysage au loin. C’était tellement calme ici, et ça faisait tellement de bien. J’étais seule réfléchissant à mes nombreux méfaits. À la bibliothèque j’ai beaucoup parlé de me suicider ou ce genre de chose. Là j’en avais largement l’occasion, mais cette envie s’était dissipée. Maintenant je laissé le calme m’imprégner, n’écoutant que le chuchotement du vent. Je me laissais tomber sur l’herbe et, allongée, les yeux fermés, je me laissais emporter par le bruissement de l’herbe, le doux sifflement du vent, et par l’éclat des vagues lorsqu’elles se fracassent contre la paroi de roche de la falaise. Un lieu enchanteur pour ceux qui ont d’innombrables tourments, comme moi. J’aimerai que cette instant dur des mois, des années. J’étais apaisée… Rien, ou du moins, presque rien, ne m’aurais empêché de continuer ce voyage parmi les vents. J’étais libre, comme un nuage, et ne faisais rien d’autre que suivre le parcours du vent… C’est maintenant que je pouvais réfléchir comme il le fallait. Finalement, je voulais enterrer la véritable Hisae, mais cela est impossible puisque c’est la vrai. Ça faisait 119 ans qu’elle avait vécu dans le meurtre, elle ne pourra jamais changer. Donc on peut dire que j’ai deux facettes : la vrai et la fausse Hisae. C’est dur à admettre mais c’est comme ça. Et puis, ce serai lâche de s’exiler pour éviter de faire du mal aux autres. Je vais vivre normalement, comme une personne normale ayant une double personnalité. Je vais essayer… C’est dur la vie d’ex-assassin professionnelle. Je rouvris les yeux, quittant ce rêve où je me promenais parmi d’innombrables nuages, et me rassis, faisant de nouveau face à ce magnifique décors comprenant dans l’ordre, l’océan, le soleil, et enfin le ciel… C’est d’ailleurs déjà le coucher. J’ai du rester planter la pendant un moment. Je soupirai un bon coup et décida de passer ma nuit ici, s'il le faut à écouter le doux fracas des vagues. Va savoir je vais réussir à m'endormir, malgré tout ce qui me trouble