Najawarie bondissait au gré du vent, elle avait quittée l'Internat dès que le soleil déclinait à l'horizon. Du ciel orange, zébrés du bleu disparaissant et du noir naissant, Najawarie ressentait encore le soleil qui la faisait souffrir. Mais aucun problème, elle le savait, elle connaissait ses limites, et comme cet astre fatal disparaissait de plus en plus, rien ne saurait vraiment l'empêcher de partir au large. Courant à puissante foulée dans la bise fraiche et glaciale, son pelage couleur d'ébène dansant sour son corps léger et musclé, fin, comme une touche plus féminine sous cette apparence bestiale. Ne se souciant pas même de certains gens qu'elle croisait, gens qui hurlait après elle, la craignait, la fuyait, gens qui toujours la rejettait alors qu'elle, elle ne cherchait pas cible. Elle, elle courrait tout simplement, pas même un regard pour ceux qui se prétende plus vivant qu'elle. Elle, elle n'en avait rien à faire des caprices des autres, des autres qui se fichait même de ses peines. Pas même accepter par un vampire ou un lycan, stupidement née bâtarde de deux rivaux. Bâtarde. Quel mot vulgaire. Najawarie préférait hybride. Hybride ou métis, du pareil au même, tout sauf bâtarde. Des gens lui lançait des roches sur son passage, mais elle, elle continuait, ignorant ces pointements de douleur qui lui tailladait par quelques fois la chair. Najawarie ne ralentissait pas, ne s'arrêta pas, elle galoppait au gré de ce vent fouettant, vent qui emportait ses larmes salées et lui mouillait insupportablement le pelage, surtout sur les joues. Mais au bout de ce désespoir troublant, de cette envie de crever, de cette envie d'en finir, elle continuait de cavaler. Le crépuscule était tombé depuis fort longtemps, mais Naja ne s'en souciait pas, elle courrait encore, elle pleurait encore. Puis, elle tomba simplement au sol, vidée de ses forces. Elle s'était simplement écroulée sur le sol, à côté d'une source d'eau chaude. La vapeur cuisante soufflait vers elle à cause du vent froid. Cette chaleur lui procura tout de même un plaisir impensable. Comme si pour une fois, elle avait de la compagnie, quelqu'un qui la réchauffait, la consolait. Mais ce fût de courte durée. Son pendentif s'illumina d'une éclatante lueur violette et elle sentait son pouvoir s'incruster en elle. Devant l'insoutenable douleur, elle releva la tête et hurla longuement, d'une plainte déchirante et typique des loups. Sa tête retomba ensuite sur le sol, c'était trop d'effort. Ses beaux yeux vairons, habituellement, brillaient d'une farouche lueur rouge. Najawarie avait faim, tout ce qu'elle nécessitait était du sang. Son côté vampire était pire que tout. Un lycan ne nécéssite pas de sang, mais Naja, oui. Des larmes perlaient au coin de ses yeux qu'elle avait partiellement clôt, elle ne voyait plus très bien. Du sang. Elle voulait du sang, mais cette fatigue lui drainait l'énergie. Incapable de se lever et de bouger, elle sombra dans un demi-sommeil, les sens en alerte.

J’étais parti pour une petite sortie avec moi pour ce week-end, j’avais loué une chambre à côtés des sources d’eau chaudes. Je voulais partir en moto en espérant qu’il fasse beau…Je marchais donc vers le garage de l’internat et la sortie. Elle était noir avec des écritures dorées, elle était imposante et très grande. Dans ma vie la seule chose qui pouvait me faire oublier ce pourquoi j’existais été devant moi, la seule chose qu’il me restait de mon frère….
Je mis mon casque sur la tête et l’alluma, je parti alors l’air de rien. J’étais sur la route et prenais de la vitesse, mais pas trop vite non plus. J’étais sur le chemin, le ciel s’assombrit et la pluie tomba….Encore une fois je me fis surprendre, je me pressai alors d’arriver, quand un animal sorti de la forêt qui border la route traversa à grande vitesse. Je freinai d’un ton sec et avec la pluie, ma moto glissa et je tombais….La bête avait continué sa course, elle ne m’avait pas vus et moi je n’avais pas non plus vus à quoi elle ressemblait. J’étais allongé sur la route je m’étais ouvert le bras et je ne pouvais plus bouger…Une voiture passa, elle ne roulait pas trop vite et s’arrêta devant moi. Deux hommes en sortie, un homme et une femme, donc un couple. Je leur demandai de m’enlevais le casse et je leur demandai si il pouvait m’aider à me relevais. Une fois debout je leur demandais si les sources n’étaient plus très loin. Ils ne voulaient pas me laisser repartir et voulais que j’aille à l’hôpital. Ah ! Les humains toujours obligé d’en faire trop…. C’est que je ne voulais pas rester très longtemps, à la moindre égratignure ou à la moindre maladie, mon moi reprenais le contrôle de mon corps. Mes yeux devenaient bleus et mes dents s’agrandir, je me précipitai sur la moto que je relevai avec un peu de difficulté…Je les ignorais et continuais ma route. Comme la moto était lourde je forçais avec mon bras et le sang ne voulait pas s’arrêter de couler. J’arrivais alors aux sources d’eau et rangea la moto dans le garage de l’hôtel, je passai à l’infirmerie et l’on me fit un bandage. Je parti alors me baigner quand j’entendis un hurlement d’un chien, je compris cet hurlement et savais que ce chien était soufrant. Je sorti pour voir, il était juste devant la porte des sources. C’était un loup, il était de taille moyenne, le pelage noir ébène, les yeux rouges et plein de terreur. Je m’avançai vers lui, j’étais fatigué et encore un peu sonné, à la limite de tomber dans les pommes, mais je savais qu’il fallait que je l’aide alors j’essayai de le levait mais j’était mort, j’étais assit par terre à côté de lui et je repris mon souffle. Je reprenais mes forces.

« Dit-moi ça pas à l’air d’allez, je peu faire quelque chose pour toi ? »

Je ne savais pas si c’était parce que je sombrais peu à peu dans un monde noir ou que je rêvais, mais me mit à lui parlait comme si il allait me répondre, bâ voyons?!

S'écoulèrent plusieurs minutes où Najawarie resta immobile, comme morte. Elle ne voyait plus rien, un peu normal puisqu'elle était pratiquement aveugle, seul ses autres sens continuaient de lui envoyer des signaux. Elle sentait l'odeur de l'herbe trempée, de la terre humide, de l'arôme sucrée des arbres non loin, mais aussi, d'une autre présence. Après un moment à rester inerte comme entre la réalité et le beau monde du sommeil, elle parvint à partiellement reprendre contact avec le réel, délaissant tant bien que mal le sommeil comateux dans lequel elle était en train de sombrer machinalement. Au prix d'efforts insoutenables, elle parvint à relever la tête, son regard rouge scintillant braqué sur l'autre qui arrivait. Celui-ci tenta de l'aider, mais il semblait quelque peu étourdit et il abandonna pour simplement s'assoir à côté d'elle. Najawarie se laissa retomber au sol en râlant, d'autant plus qu'une odeur de sang emplissait ses sens. L'appel du sang fût plus fort que son propre manque d'énergie, elle bondit sur ses pattes postérieurs, du haut de ses deux mètres et quelques centimètres en poussant malgré elle un grognement. Elle fit quelques pas vers l'arrière pour se distancer d'un bon mètre de l'autre. Elle se laissa retomber à quatre pattes, les dents si serrées que ses propres crocs lui entaillait les gencives en déversant un sang noir d'encre. Noir? Si, l'oxygénation de son sang était carrément nulle, résultant d'une négligeance d'abreuvement en sang pour compenser ce déficit. Naja rabattit les oreilles en poussant une plainte sourde. Le sang, l'odeur du sang de l'autre lui faisait perdre la raison, bien qu'elle luttait tant bien que mal pour ne pas attaquer. Elle avait promit de ne pas tuer ni de prendre de sang de force tant et aussi longtemps qu'elle serait cloîtrée sur l'île. En temps normal, elle ne ce serait pas gênée pour commettre les pires atrocités, comme lorsqu'elle vivait en Transylvanie, mais elle avait reçu l'ordre de ne pas le faire. Les autorités gouvernementale avait juré de la châtier si elle continuait d'être un trouble pour la société. Après ses passages à l'asile et ses carnages, elle avait vécue clandestinement avec des loups, des vrais loups. Mais maintenant, sa belle vie de sauvage était troublée par ce nouveau quotidien plein de règles et de restrictions. Quelle stupidité! Najawarie ferma les yeux en se concentrant sur sa respiration, il ne fallait pas qu'elle craque, elle le savait. En un ultime effort pour rester calme, elle dirigea l'une de ses pattes vers sa gueule et mordit dedans à plein croc. C'était guère utile, mais s'infliger soi-même de la souffrance l'aidait habituellement à se maîtriser. Tout en gardant ses crocs fermement plantés dans sa main, elle maugréa dans un français douteux, révélant une voix très féminine teinté d'un accent allemand;

- Éloigne toi. Moi avoir besoin sang. Toi trop sentir sang.

Elle détourna le regard pour éviter d'être tenter et murmura d'une voix absente;

- Du sang... Vouloir du sang...

Elle se mit à bouger, se releva puits s’écarta pour retomber sur ses pattes. Elle suffoquait et haletante ferma les yeux peut à peut…Avant qu’elle ne se mettait à parler, j’étais sur qu’elle avait besoin de sang. Sa ce voyait dans ces yeux rouges mais qui cachaient une personne, fine et d’une âme sensible mais pleines de souffrances et de joie…Je voulais l’aider, j’avais l’impression que ce serait une bonne chose pour moi.

« J’ai compris et je vais t’aider ! Que tu le veuille ou non ! »

Je soulevais mon bras et remontais ma manche. Un bandage à l’origine blanc était rouge, je comprenais à présent pourquoi sa douleur c’était empiré, à cause de moi ! Je le décrochai avec mes dents et le laissais tomber à terre. La pluie tombait sur ma peau et ma blessure, ce qui me brulait la peau. Je pris avec ma main la tête du loup à terre :

« Mort ! »

Le loup ne voulant se résoudre à me mordre, je pris sa tête et lui mit le museau sur ma blessure. Elle ne pouvait plus résistait à cette tentation qui devenait de plus en plus insupportable. Elle me morda alors le bras et ne le lâchait plus. Le mal qu’elle me procurait se transformer en un bien intense. La puissance du loup qui était en moi se réveilla et je pus me levais et la porter elle aussi. Je courus vers l’infirmerie, il n’y avait personne, j’avais de la chance ! Je l’allongeai alors sur le lit et la piqua avec une seringue pour l’endormir. Elle fini par me lâcher et je le passai sous de l’eau chaude et me refit un bandage. Pour elle, je lui fis une perfusion que je changeais tous les quart d’heures pendant 3 bonnes heures. Elle avait repris l’apparence d’une jeune femme, à la peau douce et magnifique. Je mettais endormie à mon tour sur la chaise qui se trouvait en face du lit. La nuit se termina, la lune se coucha pour faire place au jour.

[Évite le power-gaming (Jouer le personnage d'un autre), sa rend difficile le développement su RP ^^'
Sa va aller pour cette fois.]

Najawarie resta un bon moment campée sur ses quatre pattes tremblantes. Elle avait gardée ses oreilles en position acroupies et luttait tant bien que mal contre le désir qui était en elle. Elle n'avait pas le droit, non, pas le droit. Elle se répétait inlassablement qu'elle ne pouvait pas, qu'elle ne devait pas. Faut dire que c'était peine perdue, elle sombrait peu à peu dans la folie suite au manque d'oxygénation du sang. Najawarie poussa un grognement rageur et se laissa retomber au sol, sur le ventre. Elle plaqua ses deux mains sur sa tête en maugréant, ses pattes arrières repliées contre ses flancs. Elle se concentrait sur sa respiration, tentant de se calmer, mais c'était impossible. Puis, l'autre s'approcha d'elle. De coutûme méfiante et distante, elle l'aurait soit attaqué, soit elle aurait reculée, mais là, elle était trop concentrée pour s'en rendre compte. L'odeur du sang à proximité d'elle la fit frissonner de désarroi. Il faisait exprès ou quoi? Même après sa mise en garde il s'entêtait à l'approcher. Elle lui cracha, au bord du désespoir, oubliant carrément de parler en français;

- Kein! Kein, tun sie nicht komm her!

Puis, l'autre lui souleva la tête pour carrément lui mettra la plaie sanglante sous la truffe. Najawarie céda, c'était bien trop difficile de résister à ça, surtout rendu à ce stade-ci du manque de sang. Elle planta sauvagement ses crocs et entreprit de boire de l'hémoglobine. La malaise cuisant de ses veines s'apaisa un peu, mais en transe comme elle était, elle ne se rendit pas compte que l'autre l'emmenait ailleurs. Complètement déconnectée de la réalité, elle finit par s'endormir. Elle ne se rappelait ni comment ni pourquoi, elle ne s'était jamais endormit en buvant du sang, mais ce devait être de la médication, elle s'en doutait... Elle entendit le bruit de l'eau qui coule pendant un moment, mais ne s'en soucia guère. Elle sombra dans un profond sommeil, abandonnant sa forme de lycanthrope pour celle d'une jeune femme complètement nue. Dans son sommeil agité, elle poussa un grognement plus bestial qu'humain en murmurant, comme si elle dialoguait avec quelqu'un d'autre;

- Comment osez-vous! Il ne vous a rien fait. Traîtres! Daore! Vous! Vous allez crevez pour ce que vous lui avez fait, sale humains! Je vous hais! Non, arrêtez! Ne faites pas ça! NON! Sa fait mal, arrêtez! Je vous en supplie. Je vais obéir, je vous le promet. Père, je t'en prit! Dites-leur d'arrêter. T'as pas le droit! J'vais tous vous tuez... J'vais tous vous... tuer...

Najawarie se réveilla en sursaut lorsqu'elle sentit une cuisante chaleur. Elle se redressa d'un bond et recula tout à un extrêmité du lit sur lequel elle était couchée, sans même se préoccuper du fait qu'elle était nue. Elle se releva ensuite, débarquant à la va-vite du lit, débranchant rapidement la perfusion à moitié vide. Aveugle et trop préoccupée d'échapper à la lumière du jour, elle ne sentit pas la présence de l'autre. En se jettant littéralement à terre, elle percuta de plein fouet la chaise où il était assit. Affolée par le soleil qui continuait de la faire souffrir, elle alla, à tâtons, se terrer dans un coin de la pièce, celui le moins exposé au soleil. Elle fit apparaître d'un seul coup de grandes ailes aux plumes aussi noire que l'ébène. Elle les replia contre elle, se faisant un genre d'écran contre la lumière du soleil, se cachant entièrement sous les duveteuses plumes en gémissant. Parfois, elle trouvait que avoir été uniquement lycan aurait été préférable, mais malheureusement, il fallait que son côté vampire lui apporte plus de restrictions quant à sa condition.

[Bump]