Description physique : Zack a toujours été complimenté sur son physique. Il ne s’en est jamais plaint mais il ne l’a jamais utilisé à son avantage non plus. La première chose que l’on remarque chez lui, ce sont ses yeux. De magnifiques yeux bleu clair dont on ne peut détacher son regard, à part pour admirer le reste de son visage, tout aussi parfait que ses yeux, à l’exception peut-être de la cicatrice en forme de croix qu’il s’est fait un jour, en se battant, lorsqu’il avait 16 ans. Zack a souvent essayé de se couper les cheveux (ils lui tiennent chaud l’été !), mais ils repoussaient sans cesse de la même façon et toujours plus vite que la normale, alors il a fini par les laisser comme ça : des piques incontrôlables et des mèches qui lui tombent sur le visage. Zack mesure 1m92, il est plus grand que beaucoup de personnes mais ne s'en plaint pas vraiment. Ce qui est gênant, ce sont ses pieds, qui sont eux aussi très grands, ce qui fait qu'il a du mal à trouver des chaussures à sa taille. Il est aussi très fort, assez pour soulever son énorme épée et la manier avec souplesse. Il s’habille toujours de la même façon : jean et tee-shirt foncé, il ne porte jamais de couleurs vives.
La plupart du temps, Zack est quelqu’un de très souriant, mais on peut parfois le surprendre à se tordre de douleur sous la pression exercée par Calcifer. C’est dans ces moments-là que l’on peut apercevoir des flammes danser dans les yeux de Zack, des flammes que seules la souffrance amusent… Espérons que le côté joyeux de Zack sera plus présent que celui qui souffre !

Description morale : Zack a toujours été considéré comme quelqu’un de « bizarre mais gentil ». Gentil ? Oui, il l’est. Bizarre ? Oui, il l’est aussi, mais seulement si on est un humain tout à fait normal. Sinon, on pourrait se rendre compte qu’il n’est pas vraiment bizarre, mais seulement en connexion permanente avec un démon, une connexion qui lui pose bien des problèmes… Zack n’hésite pas à venir en aide aux autres, enfin pas tout le monde quand même, sinon il ne s’en sortirait pas, car il aimerait qu’on l’aide lui aussi, bien que personne ne le puisse. Il se lie assez facilement d’amitié avec les autres et n’a pas vraiment d’ennemis, à part bien sur Calcifer, qu’il hait plus que tout au monde. Il arrive à Zack de se frapper la tête pour le chasser ou bien de lui répondre à voix haute plutôt que par la pensée, ce qui lui vaut d’ailleurs son qualificatif de bizarre. Cependant, lorsque Zack aime quelqu’un, il ne l’aime pas à moitié, il ferait absolument tout pour cette personne. Il a aussi une grande confiance en lui, bien que depuis l’accident causé par Calcifer cette confiance se soit amenuisée et, bien sur, il ne pense pas pouvoir aimer quelqu’un à nouveau.
Passons à ses gouts. Zack déteste le rouge, le orange et le jaune, les couleurs qui peuvent lui faire penser à Calcifer, mais sinon les autres couleurs ne le dérangent pas, bien qu’il ait une petite préférence pour le bleu. Pour la nourriture il aime toutes les viandes, mais a plus de mal avec les légumes et il raffole de tout ce qui est sucré. Il a aussi toujours voulu apprendre à jouer de plein d’instruments de musique, mais il a dû se contenter de regarder ses meilleurs amis le faire à sa place, Calcifer ne le laissait jamais se concentrer. En revanche, dès que Zack tombait sur un couteau, le démon essayait de le convaincre de découper tout ce qu’il trouvait avec…
Que dire de plus sur Zack, à part qu’il est quelqu’un qui ne croit qu’en ce qu’il voit ? Eh bien… nous verrons quels changements l’île pourra lui apporter !

Biographie : Lorsque mes parents sont nés, ils étaient des humains ordinaires. Par la suite, ils ont chacun hérités d'un collier renfermant des pouvoirs, c'étaient leur seule différence avec les humains. Grâce à leurs colliers (un rubis pour ma mère et un saphir pour mon père), ils ont atterri sur une île assez... étrange. Lorsqu'ils se sont rencontrés, ça a vraiment été le coup de foudre, mais je pense que c'est le destin qui les a fait se rencontrer, à cause de leurs colliers surement... Le dimanche 13 décembre 1991, je suis né. J'aurais dû être un humain tout à fait normal, mais le destin en a décidé autrement. Le jour de ma naissance, ce jour là, j'ai passé un pacte. Un pacte avec un démon. Pourquoi le démon m'a-t-il choisi moi ? Je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que ce démon a gâché ma vie, il a tout détruit. J'ai dû payer un prix pour avoir passé ce pacte. Lequel ? Vous le découvrirez plus tard.

Le démon ne s'est manifesté qu'à mon entrée au collège, j'ai donc pu vivre mon enfance normalement, enfin à peu près. Lorsque j'ai eu trois ans, mes parents ont eu un autre enfant, une fille. Ils l'ont appelée Rubis. J'étais petit à l'époque, je ne savais pas trop ce que je faisais, mais un jour, j'ai emmené Rubis dans le laboratoire de mes parents (il était fermé à clé d'habitude pour que je n'y aille pas, mais ce jour-là, la porte était entrouverte. Le destin peut être ?). J'ai repéré une seringue et j'ai injecté tout le produit qui se trouvait à l'intérieur dans le bras de ma sœur. Je n'ai appris que plus tard que c'était du
sang de neko qui se trouvait dans cette seringue. La pauvre Rubis est tout de suite tombée malade. Lorsque mes parents se sont rendu compte de ce que j'avais fait, ils ont tout de suite pris la décision
d'abandonner ma sœur, elle ne faisait plus partie de la famille pour eux, maintenant qu'elle n'était plus tout à fait humaine. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai décidé de prendre le rubis de ma mère et de le
donner à Rubis, après tout, elle ne portait pas ce nom pour rien. J'ai prié pour que mes parents ne le remarquent pas, ce qui est arrivé. Ils ont envoyé ma sœur en France, c'est tout ce que je sais. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles d'elle, mes parents non plus d'ailleurs. Quand ma mère s'est aperçue que son collier avait disparu, elle est devenue folle de rage et de désespoir, ça me plaisait beaucoup de la voir comme ça, elle méritait bien ce qui lui arrivait.

Quelques jours après mon entrée au collège, le démon a surgi dans mon esprit. Enfin, il avait toujours été là, mais peut-être que je ne l'entendais pas. Je suis rentré chez moi après une journée de cours, mes parents n'étaient pas là. Sa voix m'a appelé. Je me suis retourné, j'ai regardé partout autour de moi, il n'y avait personne. J'ai fini par demander "Qui est là ?". Sa voix a résonné dans mon esprit : "C'est moi. Tu m'entends enfin Zack ?" J'étais terrorisé, qui était ce "moi" ? Que voulait-il ? Ne sachant pas qu'il lisait dans mes pensées, j'ai murmuré du bout des lèvres : "Qui es-tu ?"[color=black]. Il a éclaté de rire. Il a rit d'une façon dont je me souviendrais toute ma vie, mais il a fini par me répondre. /color]"Je suis Calcifer, démon des forges, mais je n'aime pas mon nom. Appelle-moi V." Calcifer ? V ? Quelle ressemblance y avait-il entre les deux ? "Aucune. "est V comme Viande, idiot !" Comme si j'étais sensé le savoir ! "Bon, je t'explique puisque tu as l'air de ne rien savoir. On a passé un pacte, maintenant, on est lié tous les deux, seule la mort nous séparera, alors il vaut mieux qu'on s'entende bien, tu ne crois pas ?" C'était de pire en pire, qu'est-ce qu'un démon faisait dans ma tête ? D'ailleurs, ça existait vraiment les démons ? C'est ce que j'ai demandé à mes parents lorsqu'ils sont rentrés. "Bien sur, m'a répondu mon père, ce sont des êtres abominables. Il paraît même qu'il y a des personnes qui passent un pacte avec eux. C'est horrible hein ? Mais bon, ils doivent toujours payer un prix pour ça. En tout cas, j'espère que tu n'en rencontreras jamais."
J'ai compris à ce moment-là qu'il ne fallait jamais que je parle de V à mes parents.
J'ai aussi retenu une chose, il fallait payer un prix. Est-ce que je l'avais déjà payé moi ? J'ai posé la question à V. "Tu le sauras un jour.". Il n'a jamais voulu m'en dire plus.

A mon douzième anniversaire, mon père m'a payé des cours d'arts martiaux. J'ai très vite senti que les armes blanches me correspondaient beaucoup mieux. V l'a senti aussi. C'est pour ça qu'un jour, alors que je rentrais chez moi, une boutique que je n'avais jamais vue a attiré mon regard. C'était un magasin qui vendait surtout des couteaux et des dagues. J'ai acheté deux dagues. Je suis revenu le lendemain et j'en ai acheté deux autres. Calcifer m'a alors proposé quelque chose : d'acheter autant de dagues que je pouvais, il aurait ensuite une surprise pour moi. Après avoir fait un bon stock de dagues (que j'ai eu beaucoup de mal à cacher à mes parents d'ailleurs...), mon démon m'a révélé une chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Il m'a dit que grâce à lui, je pouvais contrôler le métal. Il m'a ordonné de le faire venir sur terre. Je n'ai pas compris comment, mais j'ai réussi. Une petite flamme est apparue à coté de moi, elle possédait des yeux et une bouche. J'ai failli pousser un cri, mais la flamme m'a ordonné de me taire, j'ai alors reconnu sa voix, cette voix qui hantait sans cesse mon esprit. J'avais devant moi mon démon, mais peut-être était-ce pire. Il m'a sourit et m'a dit de le toucher. J'ai obéi, et toutes mes dagues ont fondu avant de se reconstituer en une épée massive. V a disparu et j'ai recommencé à entendre sa voix dans ma tête. Je possédais désormais une épée, mais à quoi allait-elle me servir ?

Un an plus tard, alors que mes parents étaient partis pour quelques jours et que je me retrouvais seul chez moi, on a frappé à la porte. Je suis allé ouvrir et un mec avec une queue-de-cheval attendait en souriant. Il était là pour un sondage. Ses questions ont commencé à m'énerver. Au bout de la cinquième question, j'ai attrapé son bras et je l'ai brulé. Évidemment, maintenant que j'avais fait ça, je ne pouvais pas en rester là. Mes mains étaient devenues des flammes, alors j'ai commencé par faire bruler ses cheveux, puis son visage. Pendant qu'il brulait, je suis allé chercher un couteau dans la cuisine et je l'ai enfoncé dans son cœur. Je n'ai pas pu m'arrêter là, je l'ai poignardé à plusieurs reprises, même si je savais qu'il était déjà mort. Pendant tout ce temps, le démon riait sans pouvoir s'arrêter. J'ai réussi à me calmer et je me suis rendu compte de ce que j'avais fait. J’avais tué un homme. Mais ce n’était pas ça le pire. Le pire, c’est que ça ne me faisait absolument rien.

Après cet incident, V n’a cessé de me dire que ce que j’avais fait était très bien, que je n’avais fait qu’évacuer ma colère. A force, il a presque réussi à me convaincre que le meurtre était une façon de m’exprimer, de montrer ce que je ressentais, mais je ne suis pas laissé faire pour une fois. Maintenant que j’y repense, V me contrôlait à sa guise avant ça, bon d’accord, après aussi… Il a aussi tout fait pour que je rate ma scolarité. J’entendais sa voix tout le temps, je ne pouvais pas me concentrer avec lui. Imaginez qu’une voix vous parle sans cesse de tout et de rien dans votre tête, qu’elle commente vos moindres faits et gestes, c’est vraiment une horreur. Heureusement que je l’ai rencontré elle. C’était un jour en sortant du lycée, j’avais alors 16 ans. Je marchais tranquillement pour aller retrouver mes amis quand je l’ai vue. Elle discutait avec une amie. Mes parents m’avaient déjà raconté leur rencontre, leur coup de foudre. C’est exactement ce qui arriva à ce moment-là : un coup de foudre. Je ne l’ai pas revue pendant plusieurs jours, mais je ne pensais qu’à elle. C’est lors d’une fête que je l’ai rencontrée à nouveau, elle s’appelait Sarah et j’étais persuadé qu’elle était mon âme sœur. Elle pensait exactement la même chose. Malgré tout, notre rencontre s’accompagna d’un mauvais pressentiment…

J’aimais Sarah plus que tout au monde, je voulais rester avec elle pour toujours. Elle m’a toujours encouragé, quoi que je fasse, même après le lycée, lorsque j’ai décidé de travailler alors qu’elle comptait aller à l’université. J’ai été engagé comme barman et j’avais trouvé un appartement vers son université. Les moments qu’on passait tous les deux étaient merveilleux, je n’avais jamais été aussi heureux qu’après notre rencontre, surtout que Calcifer se montrait très discret, je parvenais même à oublier sa
présence. En fait, Sarah prenait le dessus sur Calcifer, c’est lorsque j’étais avec elle que je n’entendais presque plus la voix du démon. Malheureusement, les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Alors que je dormais auprès de Sarah, V me réveilla en hurlant dans ma tête : « Vite, vite va chercher ton épée ! ». Je lui ai obéi en n’ayant aucune idée de ce qu’il voulait que je fasse avec. J’avais tellement mal à la tête que j’étais prêt à faire n’importe quoi pour que ça s’arrête, mais la douleur devenait de plus en plus intense. Je voulais hurler, sans y parvenir. Je m’écroulai, puis ce fut le noir. Je ne me souviens de rien, juste du rire de V et de cette phrase : « Il est temps de payer… ».

Je me suis réveillé dans la salle de bain, mon épée couverte de sang dans une main, une touffe de cheveux de l’autre. Mon mal de tête avait disparu, ce qui me permit de constater avec horreur que ces cheveux, roux, appartenaient à Sarah. Mon regard passait de l’épée aux cheveux sans trouver d’explication, ou plutôt en essayant de ne pas comprendre. « Mais qu’est-ce que tu attends Zack ? Vas-y, vas la voir ! » Encore une fois, je lui ai obéi. Je suis entré dans la chambre, pour en
ressortir immédiatement et me précipiter vers les toilettes. J’avais déjà tué un homme, mais ça ne m’avait absolument rien fait. Là, voir Sarah dans cet état… Ce n’était pas du tout la même chose. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que tu as fait ? » Ai-je demandé à V. Il prit un air étonné avant de me répondre « Moi ? Absolument rien, c’est toi qui as tout fait. Tu ne t’en souviens pas ? ». V m’a fait comprendre que c’était ça, le prix à payer : je devais tuer
la femme que j’aimais, qui comptait le plus pour moi. Mon corps l’avait peut-être vraiment tuée, cependant j’étais sur d’une chose : ce démon n’était pas innocent, c’était lui qui m’avait contrôlé, d’une façon ou d’une autre, sinon je n’aurais jamais pu le faire.

Après m’être enfermé dans la salle de bain et être resté là des heures, bizarrement, ma première réaction a été d’aller chez mes parents. J’avais décidé de tuer le monstre qui occupait ma tête, puisque tout était de sa faute. Je voulais tout dire à mes parents, mais à quoi est-ce que je m’attendais ? Qu’ils m’accueillent avec un grand sourire et qu’ils me disent « Ne t’en fais pas Zack, tout va s’arranger, on va te débarrasser de ce monstre. » Non… même dans mon état je n’ai pas pu penser ça, je savais qu’ils ne supportaient pas les démons, alors que leur fils en soit un… enfin presque. Je suis arrivé là-bas, et heureusement il n’y avait que ma mère. Mon père travaillait à ce moment-là, j’ai quand même eu un peu de chance dans mon malheur. Ma mère était étonnée de me voir aussi affolé,
mais au fil de mon histoire, son étonnement s’est transformé en dégoût. Elle m’a tout de même laissé aller jusqu’au bout de mon histoire mais sans doute plus par peur que par envie. Je voyais bien grâce à son visage qu’elle était dégoutée et terrifiée. Elle a écrit quelque chose sur un bout de papier, puis ma l’a donné. « Internat Tsukiyo » était inscrit dessus. Mes parents m’avaient déjà parlé de cet internat, « Il est monstrueux et regroupe plein de personnes anormales, quelle horreur ! ». Ma mère m’a supplié de partir, je l’ai fait, même si je ne savais pas du tout comment atteindre cet internat. Elle m’a adressé un sympathique « Ne reviens plus jamais ici, je ne veux plus jamais te revoir ! », avant de me claquer la porte au nez. Bon, je savais au moins où aller.

Je savais que c’était une île japonaise, alors autant aller au Japon non ? Bien sur, là-bas, il n’y avait aucune trace d’une certaine île comportant un internat Tsukiyo. J’étais bien avancé… J’ai fini par me
dire que je ne trouverais jamais, j’étais désespéré. Calcifer ne cessait de me répéter la même chose : « On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. » Il avait bien raison, malheureusement. C’est alors que la solution m’est venue en tête, c’était tellement évident ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Il fallait tout simplement que je meure, que je me suicide ! Sans moi, Calcifer ne pourrait plus exister, il me l’avait dit lui-même, que seule la mort pourrait nous séparer. Je me maudissais de n’y avoir pensé que maintenant mais je me réjouissais de pouvoir le tuer. J’avais laissé mon épée chez moi (une preuve de plus qui prouvait que j’étais le responsable du meurtre de Sarah. Oui, j’étais parti sans rien nettoyer et j’avais laissé son corps comme il était, pour qu’elle ait droit à un bon enterrement, ce que je n’aurais pas pu faire tout seul. A cause de ça, j’étais recherché pour son meurtre, mais en Amérique.), alors je me suis contenté de prendre un couteau. V m’a supplié de ne pas le faire, il était complètement affolé, quel bonheur de le voir comme ça ! J’étais résolu à en finir avec nous deux, mais une fille s’est jetée sur moi au moment où j’allais me transpercer le cœur. Elle était plus jeune que moi, mais avait l’air tout aussi désespérée. Ça ne changeait rien au fait qu’elle avait sauvé la vie de mon démon. Elle m’a dit qu’il ne fallait pas que je me suicide, que mon problème pourrait se régler d’une autre façon. C’est parce qu’elle ne savait pas quel était mon problème… et puis elle pouvait parler elle, avec sa tête de suicidaire ! Je crois qu’on s’était bien trouvés tous les deux, enfin bref, je lui ai dit que j’étais un monstre et que mon seul moyen de ne plus l’être, c’était la mort.

- Je pense que tu ne sais pas ce qu’est un vrai monstre, moi j’en suis un, a-t-elle répliqué
- D’accord, alors prouve-le-moi. Si tu en es un, je ne me suiciderais pas, et j’aurais même une dette envers toi.

Je n’ai pas eu de chance, elle était vraiment un monstre, elle pouvait faire apparaitre des ailes dans son dos et se transformer en oiseau (enfin ça elle me l’a juste dit, parce que je n’ai vu que les ailes). Bon, je ne pense pas que ça fasse d’elle un monstre, mais je voyais ce qu’elle voulait dire. V jubilait, j’ai serré les dents et jeté un regard noir à la fille. Quelle idée d’avoir fait un pari pareil, je ne pouvais que m’en vouloir !

- Bon, tu as gagné, ai-je avoué à contrecœur, je m’appelle Zack et…
- Moi c’est Ambre.
- Et je te souhaite bonne chance.

Et je suis parti avant d’entendre sa réponse, même si moi aussi j’avais besoin de chance pour trouver cet internat. J’ai décidé de refaire un tour dans le port le plus proche, mais toujours aucun bateau en
direction de l’internat Tsukiyo. C’est alors que je suis tombé sur un vieux fou assit par terre, il murmurait des choses avant d’éclater de rire et gardait ses yeux fermés. Il les a soudain ouverts et les a posés
sur moi.

- Tu devrais attendre que la nuit tombe, petit, mais j’ignore encore si tu parviendras à éliminer le démon.

Il a fermé les yeux et recommencé à murmurer. J’ai tourné les talons et je me suis enfui, mais j’ai néanmoins suivi son conseil et je suis revenu avant que la nuit ne tombe. J’ai attendu et il est arrivé, un bateau assez petit mais qui n’avait rien d’anormal, à part que lorsque j’ai demandé à un homme si je pouvais le prendre et quelle était sa destination, il m’a dit qu’il n’y avait pas de bateau à l’endroit que je lui indiquais. Alors j’y suis allé et une femme d’une cinquantaine d’années m’a demandé si moi aussi j’allais sur l’île. J’ai hoché la tête, elle est montée dans le bateau et je lui ai emboité le pas. Juste avant que le bateau ne parte, j’ai aperçu le fou et je lui ai adressé un signe de remerciement, bien qu’il ne puisse pas me voir.

Voilà la fin de mon histoire, oui notre histoire me dit V, enfin j’espère bien pouvoir parler au singulier dans pas longtemps, je ne fais pas tout ce voyage pour rien ! Au moment où j’écris ces lignes, j’aperçois enfin l’île, cette île qui contient tous mes espoirs… Bon, je crois que je vais me préparer à arriver, alors je vais m’arrêter là pour aujourd’hui et on verra bien ce qui va m’arriver là-bas !